mardi 10 août 2010

ITALIE : La cité du Vatican

Haut lieu du monde chrétien, la Cité du Vatican témoigne d'une grande histoire et d'une prodigieuse aventure spirituelle. Dans les limites de ce minuscule État, on peut admirer une concentration unique de chefs-d'œuvre de l'art. Avec la place circulaire à double colonnade qui la précède, avec les palais et les jardins qui l'entourent, la basilique, élevée sur les lieux du martyre de l'apôtre Pierre, en constitue le centre. C'est le plus grand édifice religieux du monde, fruit des génies conjugués de Bramante, Raphaël, Michel-Ange, Bernin et Maderno. (http://whc.unesco.org/fr/list/286)

ANGLETERRE : Palais de Westminster, l'abbaye de Westminster et l'église Sainte-Marguerite

Reconstruit à partir de 1840 autour de remarquables vestiges médiévaux, le palais de Westminster est un exemple éminent, cohérent et complet du style néogothique. Avec la petite église Sainte-Marguerite, de style gothique perpendiculaire, et la prestigieuse abbaye dans laquelle furent couronnés tous les souverains britanniques depuis le XIe siècle, il présente une signification historique et symbolique importante. (http://whc.unesco.org/fr/list/426)

Valeur exceptionnelle

Le Palais de Westminster, l'abbaye de Westminster et l'église Sainte-Marguerite renferment ensemble l'histoire de la plus ancienne monarchie parlementaire de l'époque actuelle et l'évolution des institutions constitutionnelles et parlementaires. Concrètement :

L'abbaye de Westminster représente une séquence étonnante des phases successives de l'art gothique anglais et a été une source d'inspiration pour les travaux de Barry et de Pugin dans le Palais de Westminster.

Le Palais de Westminster illustre dans des proportions colossales la grandeur de la monarchie constitutionnelle et le principe bicamériste du système parlementaire selon la conception du XIXe siècle, par sa construction visant à manifester, par une référence à l'architecture anglaise, le caractère national du monument.

Le Palais est l'un des plus importants monuments de l'architecture néogothique, un exemple éminent cohérent et complet du style néogothique.

Le Westminster Hall est un monument-clé du style perpendiculaire et son admirable toiture de chêne est l'une des grandes réussites de la construction médiévale en bois.

Westminster a été le théâtre de grands événements historiques qui ont formé la nation anglaise et britannique.

L'église de Sainte-Marguerite, une charmante construction de style perpendiculaire, reste l'église de la Chambre des Communes et fait partie intégrante de cet ensemble.

Critère (i) : L'abbaye de Westminster est une réalisation artistique unique présentant en une séquence frappante les phases successives de l'art gothique anglais.

Critère (ii) : L'abbaye, outre son influence sur l'architecture anglaise du Moyen Âge, a joué au second degré, grâce aux choix opérés par Charles Berry et Augustus Welby Pugin au Palais de Westminster, un rôle déterminant dans le « Gothic Revival » du XIXe siècle.

Critère (iv) : L'abbaye, le Palais et Sainte-Marguerite illustrent concrètement les spécificités de la monarchie parlementaire sur la longue période de neuf siècles. Qu'il s'agisse des tombeaux royaux de l'abbatiale, du remarquable espace de Westminster Hall, de la Chambre des Lords ou de la Chambre des Communes, l'art est toujours fidèle aux rendez-vous de l'histoire dans un ensemble d'une remarquable cohérence, véritable musée historique de Royaume-Uni.

ANGLETERRE : La Tour de Londres

La massive tour Blanche, archétype de l'architecture militaire normande, qui exerça son influence dans tout le royaume, fut construite au bord de la Tamise par Guillaume le Conquérant pour protéger la ville de Londres et affirmer son pouvoir. Autour d'elle s'est développée la Tour de Londres, imposante forteresse riche de souvenirs historiques et devenue l'un des symboles de la monarchie. (http://whc.unesco.org/fr/list/488)

Valeur exceptionnelle

La Tour de Londres, construite par Guillaume le Conquérant en 1066, a une valeur universelle exceptionnelle par les qualités culturelles suivantes :

Comme point de repère édifié pour la protection et le contrôle de la cité de Londres : Commandant l'entrée de la capitale, la Tour était en fait la porte donnant accès au nouveau royaume normand. Occupant une position stratégique sur un méandre de la Tamise, elle établit une ligne de démarcation d'une importance capitale entre la cité de Londres en plein développement et le pouvoir de la monarchie. Elle joua un rôle à deux facettes, d'une part en protégeant la ville grâce à sa structure défensive et à sa garnison, d'autre part en contrôlant aussi les citoyens à l'aide de ces mêmes moyens. La Tour a littéralement « dominé de toute sa hauteur » les environs jusqu'au XIXe siècle.

Comme symbole du pouvoir normand : La Tour de Londres fut construite pour démontrer la puissance normande. Plus que tout autre structure, la Tour représente l'importance considérable de la conquête de l’Angleterre par les Normands au milieu du XIe siècle, par l'influence qu'elle exerça sur le développement de liens plus étroits avec l'Europe, sur la langue et sur la culture, en créant l'une des plus puissantes monarchies d'Europe. La Tour a un rôle emblématique, illustrant la dernière conquête de l'Angleterre par les armes.

Comme exemple exceptionnel de l'innovante architecture normande militaire de la fin du XIe siècle : Vestige le plus complet des palais-forteresses du XIe siècle subsistant en Europe, la Tour Blanche et ses ajouts des XIIIe et XIVe siècles, font partie d'une série d'édifices se situant à l'avant-garde de la technologie de la construction militaire au plan international. Ces édifices représentent l'apogée des châteaux construits suivant un concept particulier et sophistiqué qui prit naissance en Normandie et se propagea à travers les terres normandes pour gagner l'Angleterre et le Pays de Galles.

Comme modèle exemplaire d'un palais-forteresse médiéval qui évolua du XIe au XVIe siècle : Les ajouts d'Henri III et d'Édouard 1er et, notamment, le développement extrêmement novateur du Palais au sein de la forteresse ont fait de la Tour l'un des sites dotés d'un château les plus novateurs et les plus imités en Europe au XIIIe siècle et au début du XIVe siècle et une grande partie des travaux dus à ces rois subsiste de nos jours. Des constructions palatines furent ajoutées au complexe royal jusqu'au XVIe siècle, bien que peu d'entre elles soient encore debout. Sur le site de la Tour, les vestiges des bâtiments du palais donnent une occasion exceptionnelle d'entrevoir la vie d'un monarque du Moyen-âge entre les murs de sa forteresse. La Tour de Londres est l'un des rares vestiges d'un ensemble de bâtiments royaux s'étant développé de manière continue entre les XIe et XVIe siècles qui, de ce fait, est d'une grande importance aux niveaux national et international.

Pour ses relations avec les institutions de l'État : L'utilisation continue de la Tour par une succession de monarques a favorisé le développement de plusieurs institutions étatiques majeures. Ces dernières exerçaient des fonctions fondamentales, comme celles concernant la défense de la nation, les archives et la frappe de la monnaie. À partir de la fin du XIIIe siècle, la Tour devint le principal dépositaire des documents officiels et des biens précieux appartenant à la couronne. La présence des joyaux de la couronne dans la Tour où ils sont conservés depuis le XVIIe siècle est une réminiscence du rôle de la forteresse comme dépositaire de la Garde-robe royale.

Comme cadre d'événements capitaux dans l'histoire : La Tour a été le cadre de certains des plus graves événements de l'histoire britannique et européenne. Servant de théâtre au déroulement de l'histoire, la Tour a joué un rôle qui a essentiellement contribué à lui donner le statut d'une structure emblématique. Représentant sans doute la plus importante construction de la conquête normande, la Tour Blanche symbolise la puissance et la longévité de l'ordre nouveau. L'emprisonnement dans la Tour d'Édouard VII et de son jeune frère au XVe siècle, puis au XVIe siècle celui de quatre reines d'Angleterre, dont trois furent exécutées sur le Tower Green - Anne Boleyn, Catherine Howard et Jane Grey – seule Elizabeth Ière ayant échappé à l'exécution, ont marqué l'histoire britannique. La Tour a également contribué à façonner la Réforme en Angleterre, dans la mesure où les prisonniers (ceux qui survécurent) catholiques et protestants relatèrent leurs expériences et firent eux aussi évoluer la définition de la Tour dans le sens d'un lieu de torture et d'exécution.

Critère (ii) : Monument symbolique du pouvoir royal depuis Guillaume le Conquérant, la Tour de Londres a été un modèle éminent dans tout le royaume depuis la fin du XIe siècle. À son exemple, de nombreux donjons ont été construits en pierre, comme ceux de Colchester, Rochester, Hedingham, Norwich ou encore Carisbrooke Castle dans l'Île de Wight.

Critère (iv) : La Tour Blanche est le type par excellence du château royal à la fin du XIe siècle. L'ensemble de la Tour Blanche est une référence majeure pour l'histoire de l'architecture militaire médiévale.

PORTUGAL : Centre historique de Porto

À l’embouchure du Douro, la ville de Porto, s’étageant sur les collines dominant le fleuve, forme un paysage urbain exceptionnel qui témoigne d’une histoire de deux millénaires. Sa croissance continue, liée à l’activité maritime – ce sont les Romains qui la baptisèrent Portus, le port –, se lit dans la profusion des monuments qui s’y côtoient, de la cathédrale au chœur roman à la Bourse néoclassique en passant par l’église Santa Clara de style manuélin typique du Portugal. (http://whc.unesco.org/fr/list/755)

Justification d'inscription

Le Comité a décidé d'inscrire le bien proposé sur la base du critère culturel (iv) considérant que le site est d'une valeur universelle exceptionnelle car il offre de par son tissu urbain et ses nombreux édifices historiques, un témoignage remarquable du développement d'une ville européenne qui, au cours de ce millénaire, s'est tournée vers l'ouest pour enrichir ses liaisons culturelles et commerciales.

PAYS-BAS : Zone des canaux concentriques du 17e siècle à l'intérieur du Singelgracht à Amsterdam

L'ensemble urbain historique du quartier des canaux à Amsterdam est le projet d'une nouvelle « ville-port » construite à la fin du 16e siècle et au 17e siècle. Il s'agit d'un réseau de canaux à l'ouest et au sud du bourg historique et du bourg médiéval qui enserre la vieille cité et qui accompagna le déplacement des limites fortifiées de la ville vers l'intérieur des terres, le Singelgracht. Ce programme de longue durée consistait à étendre la ville en drainant les terres marécageuses par des canaux en arcs concentriques et à remblayer les espaces intermédiaires. Ces espaces ont permis l'épanouissement d'un ensemble urbain homogène constitué de maisons à pignons et de nombreux monuments. Cette extension urbaine a été la plus grande et la plus homogène de son temps. Ce site présente un exemple de planification urbaine de grande échelle qui servi de modèle de référence dans le monde entier jusqu'au 19e siècle. (http://whc.unesco.org/fr/list/1349)

PANAMA : Site archéologique de Panamá Viejo et district historique de Panamá

Fondé en 1519 par le conquistador Pedrarias Dávila, Panamá Viejo fut le premier établissement européen sur la côte pacifique des Amériques. Son plan en damier témoigne de la conception européenne de ville planifiée. Abandonnée au milieu du XVIIe siècle, elle fut remplacée par une ville nouvelle, le « District historique », qui a conservé intact le tracé de ses rues ; l’architecture est un mélange insolite de styles espagnol, français et américain ancien. Le Salón Bolivar a été le théâtre de la tentative infructueuse du Libertador qui voulait créer en 1826 un congrès continental multinational. (http://whc.unesco.org/fr/list/790)

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Justification d'inscription

Le Comité a décidé d'inscrire ce bien sur la base des critères (ii), (iv) et (vi). Panama a été, en 1519, le premier établissement européen sur la côte Pacifique des Amériques. Le District historique a conservé le tracé de ses rues intact et préservé un nombre considérable d'habitations anciennes, témoignages exceptionnels de la nature de cet ancien établissement. Le Salón Bolivar revêt une importance historique exceptionnelle en tant que théâtre de la tentative visionnaire de Simón Bolivar de créer dès 1826 un congrès panaméricain, plus d'un siècle avant que ce type d'institution ne devienne réalité.

ÎLE MAURICE : Paysage culturel du Morne

Le Paysage culturel du Morne est une montagne accidentée qui s’avance dans l’océan Indien au sud-ouest de l’île Maurice et qui a été utilisée comme refuge par les esclaves en fuite, les marrons, au cours du XVIIIe siècle et des premières années du XIXe. Protégés par les versants abrupts de la montagne, quasi-inaccessibles et couverts de forêts, les esclaves évadés ont formé des petits peuplements dans des grottes et au sommet du Morne. La tradition orale autour des marrons a fait de cette montagne le symbole de la souffrance des esclaves, de leur lutte pour la liberté et de leur sacrifice, autant des drames qui ont trouvé un écho jusque dans les pays d’où venaient les esclaves : le continent africain, Madagascar, l’Inde et le sud-est de l’Asie. Maurice, une grande escale du commerce des esclaves, a même été connue comme la « République des marrons » à cause du nombre important d’esclaves échappés qui s'étaient installés sur la montagne du morne. (http://whc.unesco.org/fr/list/1259)

Valeur universelle exceptionnelle

Le paysage culturel du Morne est un témoignage exceptionnel du marronnage ou de la résistance à l’esclavage en ce sens que la montagne a été utilisée comme une forteresse pour abriter les esclaves en fuite, faits étayés par des traces physiques et orales de cette utilisation. Le Morne est une représentation du marronnage et de son impact, qui exista dans différents lieux du monde mais qui a été démontré si efficacement sur la montagne du Morne. C’est un symbole de la lutte des esclaves pour la liberté, leur souffrance et leur sacrifice, toutes circonstances qui concernent, au delà de sa localisation géographique, les pays dont étaient originaires les esclaves – en particulier le continent africain, Madagascar, l’Inde et le Sud-est asiatique – et représenté par le peuple créole de Maurice et le fonds commun de ses souvenirs et traditions orales.

Critère (iii) : La montagne est un témoignage exceptionnel du marronnage ou de la résistance à l’esclavage en ce sens qu’elle a été utilisée par les esclaves en fuite comme une forteresse, faits étayés par des preuves.

Critère (vi) : La forme spectaculaire de la montagne, la nature héroïque de la résistance qu’elle abrita et la longévité des traditions orales associées aux marrons font du Morne un symbole de la lutte des esclaves pour la liberté, de leur souffrance et de leur sacrifice, toutes circonstances qui concernent, au delà de sa localisation géographique, les pays dont étaient originaires les esclaves – en particulier le continent africain, Madagascar, l’Inde et le Sud-est asiatique.

Les valeurs du bien, par rapport à l’abri des marrons et leurs tentatives d’échapper à l’esclavage pour retrouver la liberté, s’étendent au-delà du volume principal de la montagne aux terres environnantes et à la côte. Seule la montagne se trouve dans le périmètre du bien et ses qualités spirituelles s’étendent bien au-delà dans son environnement. Afin de préserver l’intégrité de la montagne, il convient de considérer le bien et la zone tampon comme une unité de gestion. L’authenticité des vestiges des installations des marrons sur la montagne ne fait aucun doute, ni les fortes associations entre les marrons et la montagne qui sont maintenant connues et appréciées bien au-delà de la zone.

La protection juridique en place convient pour le bien au bien ; les Recommandations pour l’aménagement du territoire doivent être rigoureusement appliquées dans la zone tampon. Le plan de gestion actuel est un document cadre satisfaisant, mais il a besoin d’être complété avec des plans thématiques et élargi afin de traiter l’environnement marin de la zone tampon. Le système de gestion du bien devrait inclure un personnel professionnel en conservation et autres disciplines appropriées et des programmes de renforcement de capacité.

ITALIE : La zone archéologique de Pompéi

L’éruption du Vésuve, le 24 août de l’an 79, a enseveli les deux villes romaines florissantes de Pompéi et d’Herculanum ainsi que nombre de riches maisons de la région. Depuis le milieu du XVIIIe siècle, elles sont progressivement mises au jour et rendues accessibles au public. La vaste étendue de la ville commerciale de Pompéi contraste avec les vestiges plus restreints mais mieux préservés de la cité résidentielle de détente d’Herculanum, tandis que les superbes peintures murales de la villa Oplontis de Torre Annunziata donnent un témoignage très vivant du mode de vie opulent des citoyens les plus riches des débuts de l’Empire romain. (http://whc.unesco.org/fr/list/829)

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Justification d'inscription

Le Comité a décidé d'inscrire ce site sur la base des critères (iii), (iv) et (v), considérant que les impressionnants vestiges des villes de Pompéi et Herculanum et les villas associées, engloutis par l'éruption du Vésuve de 79 après J.-C., constituent un témoignage complet et vivant de la société et de la vie quotidienne à un moment précis du passé, et ne trouvent leur équivalent nulle part au monde.

ITALIE : Centre historique de Rome, les biens du Saint-Siège situés dans cette ville bénéficiant des droits d'extra-territorialité et Saint-Paul-hors-les-Murs

Fondée selon la légende par Romulus et Remus en 753 av. J.-C., la ville de Rome a d’abord été le centre de la République romaine, puis de l’Empire romain, et enfin la capitale du monde chrétien au IVe siècle. Le site du patrimoine mondial, étendu en 1990 jusqu’aux murs d’Urbain VIII, comporte quelques-uns des principaux monuments de l’Antiquité tels que les forums et le mausolée d’Auguste, les colonnes de Trajan et de Marc Aurèle, le mausolée d’Hadrien, le Panthéon, ainsi que les édifices religieux et publics de la Rome papale. (http://whc.unesco.org/fr/list/91)

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ITALIE : Centre historique de Naples

De la Neapolis fondée par des colons grecs en 470 av. J.-C. à la ville d'aujourd'hui, Naples a su conserver l'empreinte des cultures apparues tour à tour dans le bassin méditerranéen et en Europe. Cela en fait un site unique aux remarquables monuments tels que l'église Santa Chiara ou le Castel Nuovo, pour n'en nommer que deux. (http://whc.unesco.org/fr/list/726)

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GRÈCE : Site archéologique de Delphes

Le sanctuaire panhellénique de Delphes où parlait l'oracle d'Apollon abritait l'Omphalos, « nombril du monde ». En harmonie avec une nature superbe, investie d'une signification sacrée, il était au VIe siècle av. J.-C. le véritable centre et le symbole de l'unité du monde grec. (http://whc.unesco.org/fr/list/393)

GRÈCE : L’Acropole d’Athènes

L'Acropole d'Athènes et ses monuments sont le symbole universel de l'esprit et de la civilisation classiques, et forment le plus extraordinaire ensemble architectural et artistique légué par la Grèce antique au reste du monde. Dans la seconde moitié du Ve siècle avant JC, Athènes, suite à sa victoire sur les Perses et à l'établissement de la démocratie, prit un ascendant sur les autres Cités-États du monde antique. Durant cette période, alors que l'art et la pensée florissaient, un groupe exceptionnel d'artistes mit en œuvre les plans ambitieux de Périclès, homme d'État athénien, et transforma, sous la direction éclairée du sculpteur Phéidias, la colline rocheuse en un monument unique d'esprit et d'arts. Les principaux monuments furent érigés à cette époque : le Parthénon, construit par Ictinus, l'Érechthéion, les Propylées, l'entrée monumentale de l'Acropole, dessinés par Mnesiclès et le petit temple d'Athéna Nikê.(http://whc.unesco.org/fr/list/404)

FRANCE : Pitons, cirques et remparts de l’ile de la Réunion

Ce bien coïncide avec la zone centrale du Parc national de la Réunion. Il couvre une superficie de plus de 100 000 ha, soit 40% de la Réunion, une île composée de deux massifs volcaniques située dans le sud ouest de l'océan Indien. Dominé par deux pics volcaniques, le site présente une grande diversité d'escarpements, de gorges et de bassins boisés qui, ensemble, créent un paysage spectaculaire. Il sert d'habitat naturel à une grande diversité de plantes présentant un degré d'endémisme élevé. On y trouve des forêts ombrophiles subtropicales, des forêts de brouillard et des landes, le tout formant une mosaïque d'écosystèmes et de caractéristiques paysagères remarquables. (http://whc.unesco.org/fr/list/1317)

FRANCE : La Cité épiscopale d'Albi

Située en bordure du Tarn, la vieille ville d'Albi, dans le sud-ouest de la France, reflète l'épanouissement d'un ensemble architectural et urbain médiéval dont témoignent aujourd'hui encore Le Pont-Vieux, le bourg de Saint-Salvi et son église (10e-11e siècle). Au 13e siècle, la ville devint une puissante cité épiscopale au lendemain de la croisade des Albigeois contre les Cathares. D'un style gothique méridional original à base de briques aux tons rouge et orangé fabriquées localement, la cathédrale fortifiée qui domine la ville (XIIIe siècle) illustre la puissance retrouvée du clergé romain. Elle est complétée par le vaste palais épiscopal de la Berbie qui surplombe la rivière et est cernée par des quartiers d'habitations datant du Moyen Age. La cité épiscopale d'Albi forme un ensemble de monuments et de quartiers cohérent et homogène qui n'a pas subi de changements majeurs au fil des siècles. (http://whc.unesco.org/fr/list/1337)

FRANCE : Les Fortifications de Vauban

L’œuvre de Vauban comprend 12 groupes de bâtiments fortifiés et de constructions le long des frontières nord, est et ouest de la France. Ils constituent les meilleurs exemples du travail de Sébastien Le Prestre de Vauban (1633-1707), l’architecte militaire de Louis XIV. Cette série comprend des villes neuves créées ex-nihilo, des citadelles, des enceintes urbaines à bastions et des tours bastionnées. Y figurent aussi des forts de montagne, des forts de côte, une batterie de montagne et deux structures de communication en montagne. Ces sites sont inscrits en tant que témoins de l’apogée de la fortification bastionnée classique, typique de l’architecture militaire occidentale. Vauban a joué un rôle majeur dans l’histoire des fortifications en influençant l’architecture militaire en Europe, mais aussi sur les autres continents jusqu'au milieu du XIXe siècle. (http://whc.unesco.org/fr/list/1283)

Valeur universelle exceptionnelle

L’œuvre de Vauban constitue une contribution majeure à l’architecture militaire universelle. Elle cristallise les théories stratégiques antérieures en un système de fortifications rationnel basé sur un rapport concret au territoire. Elle témoigne de l’évolution de la fortification européenne au XVIIe siècle et a produit des modèles employés dans le monde entier jusqu’au milieu du XIXe siècle, en illustrant une période significative de l’histoire.

Critère (i) : Les réalisations de Vauban témoignent de l’apogée de la fortification bastionnée classique, typique de l’architecture militaire occidentale des temps modernes.

Critère (ii) : La Part de Vauban dans l’histoire de la fortification est majeure. L’imitation de ses modèles-types de bâtiments militaires en Europe et sur le continent américain, la diffusion en russe et en turc de sa pensée théorique comme l’utilisation des formes de sa fortification en tant que modèle pour des forteresses d’Extrême-Orient, témoignent de l’universalité de son œuvre.

Critère (iv) : L’œuvre de Vauban illustre une période significative de l’histoire humaine. Elle constitue une œuvre de l’esprit qui s’est appliquée à la stratégie militaire, à l’architecture et à la construction, au génie civil et à l’organisation économique et sociale.

Le bien garantie l’intégrité et l’authenticité et reflète les facettes de l’œuvre de Vauban. Sa protection légale est satisfaisante, la gestion présente de la part de l’État et des collectivités locales donne des garanties satisfaisantes et des réponses aux risques naturels et touristiques encourus. La mise en commun des expériences en matière de restauration et de mise en valeur au sein du Réseau des Sites Majeurs de Vauban est déjà initiée.

FRANCE : Bordeaux, le Port de la Lune

Le centre historique de cette ville portuaire située dans le sud-ouest de la France représente un ensemble urbain et architectural exceptionnel, créé à l’époque des Lumières, dont les valeurs ont perduré jusqu’à la première moitié du XXe siècle. Paris exclu, c’est la ville française qui compte le plus de bâtiments protégés. Elle voit aussi reconnaître son rôle historique en tant que centre d’échanges d’influences sur plus de 2 000 ans, en particulier depuis le XIIe siècle du fait des liens avec la Grande-Bretagne et les Pays-Bas. Les plans urbains et les ensembles architecturaux à partir du début du XVIIIe siècle font de la ville un exemple exceptionnel des tendances classiques et néoclassiques et lui confèrent une unité et une cohérence urbaine et architecturale remarquables. Son urbanisme représente le succès des philosophes qui voulaient faire des villes un creuset d’humanisme, d’universalité et de culture. (http://whc.unesco.org/fr/list/1256)

Valeur universelle exceptionnelle

Le Port de la Lune constitue un exemple exceptionnel d’échange d’influences sur plus de 2 000 ans, par son rôle de capitale d’une région vinicole de renommée mondiale, et par l’importance de son port dans le commerce régional et international. L’urbanisme et l’architecture de la ville sont le fruit d’extensions et de rénovations continues de l’époque romaine jusqu’au XXe siècle. Les plans urbains et les ensembles architecturaux à partir du début du XVIIIe siècle font de la ville un exemple exceptionnel des tendances classiques et néo-classiques et lui confèrent une unité et une cohérence urbaine et architecturale exceptionnelles.

Critère (ii) : Bordeaux, Port de la Lune constitue un témoignage exceptionnel d’un échange d’influences sur plus de 2 000 ans. Ces échanges ont apporté à cette ville cosmopolite, à l’époque des Lumières, une prospérité sans équivalent qui lui a offert une transformation urbaine et architecturale exceptionnelle, poursuivie au XIXe siècle et jusqu’à nos jours. Les différentes phases de la construction et du développement de la ville portuaire sont lisibles dans son plan urbain, tout particulièrement les grandes transformations réalisées à partir du début du XVIIIe siècle.

Critère (iv) : Bordeaux, Port de la Lune représente un ensemble urbain et architectural exceptionnel, créé à l’époque des Lumières, dont les valeurs ont perduré jusqu’à la première moitié du XXe siècle. Bordeaux est exceptionnelle au titre de son unité urbaine et architecturale classique et néo-classique, qui n’a connu aucune rupture stylistique pendant plus de deux siècles. Son urbanisme représente le succès des philosophes qui voulaient faire des villes un creuset d’humanisme, d’universalité et de culture.

Du fait de son port, Bordeaux, ville d’échanges et de commerce, a conservé ses fonctions originales depuis sa création. Son histoire est aisément lisible dans son plan urbain, depuis le castrum romain jusqu’au XXe siècle. La ville a conservé son authenticité pour ce qui est des bâtiments et espaces historiques créés au XVIIIe et au XIXe siècle.

La ville de Bordeaux comporte 347 bâtiments classés, visés dans la loi du 31 décembre 1913. La ville historique est protégée par le Plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV), adopté en 1988 et révisé en 1998 et 2002. Les structures de gestion pour la protection et la conservation du bien incluent les responsabilités communes des gouvernements nationaux, régionaux et locaux. Les interventions sur les monuments classés doivent avoir le feu vert du ministère de la Culture. Le plan de gestion est élaboré sur la base de quatre grandes orientations : préserver le caractère historique et patrimonial, permettre l’évolution contrôlée du centre historique, homogénéiser les règles d’urbanisme et contribuer à la stature internationale du Bordeaux métropolitain.

FRANCE : Le Havre, la ville reconstruite par Auguste Perret

La ville du Havre, au bord de la Manche en Normandie, a été lourdement bombardée pendant la Seconde Guerre mondiale. La zone détruite a été reconstruite entre 1945 et 1964 d’après le plan d’une équipe dirigée par Auguste Perret. Le site forme le centre administratif, commercial et culturel du Havre. Parmi les nombreuses villes reconstruites, Le Havre est exceptionnel pour son unité et son intégrité, associant un reflet du schéma antérieur de la ville et de ses structures historiques encore existantes aux idées nouvelles en matière d’urbanisme et de technologie de construction. Il s’agit d’un exemple remarquable de l’architecture et l’urbanisme de l’après-guerre, fondé sur l’unité de méthodologie et le recours à la préfabrication, l’utilisation systématique d’une trame modulaire, et l’exploitation novatrice du potentiel du béton. (http://whc.unesco.org/fr/list/1181)

Justification d'inscription

Critère (ii) : Le plan de reconstruction d’après-guerre du Havre est un exemple exceptionnel et une étape importante de l’intégration des traditions urbanistiques à une mise en œuvre pionnière des développements modernes qui se sont produits dans l’architecture, la technologie et l’urbanisme.

Critère (iv) : Le Havre est un exemple d’après-guerre exceptionnel de l’urbanisme et de l’architecture, basé sur l’unité de la méthodologie et sur le système de la préfabrication, l’utilisation systématique d’une trame à module et l’exploitation novatrice des potentiels du béton.

FRANCE : Ville fortifiée historique de Carcassonne

Depuis la période préromaine, des fortifications ont été érigées sur la colline où est aujourd'hui située Carcassonne. Sous sa forme actuelle, c'est un exemple remarquable de cité médiévale fortifiée dotée d'un énorme système défensif entourant le château et les corps de logis qui lui sont associés, les rues et la superbe cathédrale gothique. Carcassonne doit aussi son importance exceptionnelle à la longue campagne de restauration menée par Viollet-le-Duc, l'un des fondateurs de la science moderne de la conservation. (http://whc.unesco.org/fr/list/345)

Justification d'inscription

Le Comité a décidé d'inscrire ce bien sur la base des critères (ii) et (iv). La ville historique de Carcassonne est un excellent exemple de cité médiévale fortifiée dont l'énorme système défensif a été construit sur des remparts datant de la fin de l'Antiquité. Elle doit son importance exceptionnelle aux travaux de restauration entrepris pendant la deuxième moitié du 19ème siècle par Viollet-le-Duc qui influença fortement l'évolution des principes et des pratiques de conservation.

FRANCE : Le Canal du Midi

Avec ses 360 km navigables assurant la liaison entre la Méditerranée et l'Atlantique et ses 328 ouvrages ? écluses, aqueducs, ponts, tunnels, etc ? le réseau du canal du Midi, réalisé entre 1667 et 1694, constitue l'une des réalisations de génie civil les plus extraordinaires de l'ère moderne, qui ouvrit la voie à la révolution industrielle. Le souci de l'esthétique architecturale et des paysages créés qui anima son concepteur, Pierre-Paul Riquet, en fit non seulement une prouesse technique, mais aussi une œuvre d'art. (http://whc.unesco.org/fr/list/770)

Platanes au bord du Canal du Midi. [canal du Midi canal platane hiver eau photo]

Justification d'inscription

Le Comité a décidé d'inscrire le bien proposé sur la base des critères culturels (i), (ii), (iv) et (vi), considérant que le site est de valeur universelle exceptionnelle en tant qu'une des réalisations les plus extraordinaires du génie civil de l'ère moderne. Il est représentatif de l'éclosion technologique qui a ouvert la voie à la Révolution industrielle et à la technologie contemporaine. En outre, il associe à l'innovation technologique un grand souci esthétique sur le plan architectural et sur le plan des paysages créés, approche que l'on retrouve rarement ailleurs.

FRANCE : Centre historique d’Avignon : Palais des papes, ensemble épiscopal et Pont d’Avignon

Cette ville du midi de la France fut le siège de la papauté au XIVe siècle. Le palais des Papes, forteresse d'apparence austère somptueusement décorée à l'intérieur par Simone Martini et Matteo Giovanetti, domine la cité, sa ceinture de remparts et les vestiges d'un pont du XIIesiècle sur le Rhône. Au pied de ce remarquable exemple d'architecture gothique, le Petit Palais et la cathédrale romane Notre-Dame-des-Doms achèvent de former un exceptionnel ensemble monumental qui témoigne du rôle éminent joué par Avignon dans l'Europe chrétienne au XIVesiècle.

jeudi 5 août 2010

FRANCE : Paris, rives de la Seine

Du Louvre jusqu'à la tour Eiffel, ou de la place de la Concorde au Grand Palais et au Petit Palais, on peut voir l'évolution de Paris et son histoire depuis la Seine. La cathédrale Notre-Dame et la Sainte-Chapelle sont des chefs-d'œuvre d'architecture. Quant aux larges places et avenues construites par Haussmann, elles ont influencé l'urbanisme de la fin du XIXe et du XXesiècle dans le monde entier. (http://whc.unesco.org/fr/list/600)

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FRANCE : Cathédrale Notre-Dame, ancienne abbaye Saint-Remi et palais de Tau, Reims

L'utilisation exceptionnelle des nouvelles techniques architecturales du XIIIe siècle et l'harmonieux mariage de la décoration sculptée avec les éléments architecturaux ont fait de la cathédrale Notre-Dame de Reims un des chefs-d'œuvre de l'art gothique. L'ancienne abbaye, qui a conservé une très belle nef du XIe siècle, abrite les restes de l'archevêque saint Rémi (440-533), qui institua la sainte onction des rois de France. Le palais du Tau, ancien palais archiépiscopal, qui occupait une place importante dans la cérémonie du sacre, a été presque entièrement reconstruit au XVIIe siècle. (http://whc.unesco.org/fr/list/601)

FRANCE : Strasbourg – Grande île

Entourée par deux bras de l'Ill, la « Grande île » constitue le centre historique de la capitale alsacienne. Dans un périmètre restreint, elle renferme un ensemble monumental d'une remarquable qualité. La cathédrale, les quatre églises anciennes, le palais Rohan, ancienne résidence des princes-évêques, n'y apparaissent pas comme des monuments isolés, mais s'articulent à un quartier ancien très représentatif des fonctions de la ville médiévale et de l'évolution de Strasbourg du XVe au XVIIIe siècle. (http://whc.unesco.org/fr/list/495)

FRANCE : Places Stanislas, de la Carrière et d'Alliance à Nancy

Nancy, résidence temporaire d'un roi sans royaume devenu duc de Lorraine, Stanislas Leszczynski, est paradoxalement l'exemple le plus ancien et le plus typique d'une capitale moderne où un monarque éclairé se montre soucieux d'utilité publique. Réalisé de 1752 à 1756 par une équipe brillante sous la direction de l'architecte Héré, le projet, d'une grande cohérence, s'est concrétisé dans une parfaite réussite monumentale qui allie la recherche du prestige et de l'exaltation du souverain au souci de la fonctionnalité. (http://whc.unesco.org/fr/list/229)

FRANCE : Théâtre antique et ses abords et « Arc de Triomphe » d'Orange

Dans la vallée du Rhône, le théâtre antique d'Orange, avec son mur de façade de 103 m de long, est l'un des mieux conservés des grands théâtres romains. Construit entre 10 et 25, l'arc de triomphe romain d'Orange est l'un des plus beaux et des plus intéressants arcs de triomphe provinciaux d'époque augustéenne qui nous soit parvenu, avec des bas-reliefs qui retracent l'établissement de la Pax Romana. (http://whc.unesco.org/fr/list/163)

FRANCE : La Cathédrale d'Amiens

La cathédrale d'Amiens, au cœur de la Picardie, est l'une des plus grandes églises gothiques « classiques » du XIIIe siècle. Elle frappe par la cohérence du plan, la beauté de l'élévation intérieure à trois niveaux et l'agencement d'un programme sculpté extrêmement savant à la façade principale et au bras sud du transept. (http://whc.unesco.org/fr/list/162)

FRANCE : Arles, monuments romains et romans

Arles offre un exemple intéressant d'adaptation d'une cité antique à la civilisation de l'Europe médiévale. Elle conserve d'impressionnants monuments romains dont les plus anciens – arènes, théâtre antique, cryptoportiques – remontent au Ier siècle av. J.-C. Elle connut au IVesiècle un second âge d'or dont témoignent les thermes de Constantin et la nécropole des Alyscamps. Aux XIe et XIIe siècles, Arles redevint une des plus belles villes du monde méditerranéen. À l'intérieur des murs, Saint-Trophime avec son cloître est un des monuments majeurs de l'art roman provençal. (http://whc.unesco.org/fr/list/164)

FRANCE : Palais et parc de Versailles

Lieu de résidence privilégié de la monarchie française de Louis XIV à Louis XVI, le château de Versailles, embelli par plusieurs générations d'architectes, de sculpteurs, d'ornemanistes et de paysagistes, a été pour l'Europe pendant plus d'un siècle le modèle de ce que devait être une résidence royale. (http://whc.unesco.org/fr/list/83)

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FRANCE : Le Mont-Saint-Michel et sa baie

Sur un îlot rocheux au milieu de grèves immenses soumises au va-et-vient de puissantes marées, à la limite entre la Normandie et la Bretagne, s'élèvent la « merveille de l'Occident », abbaye bénédictine de style gothique dédiée à l'archange saint Michel, et le village né à l'abri de ses murailles. La construction de l'abbaye, qui s'est poursuivie du XIe au XVIe siècle, en s'adaptant à un site naturel très difficile, a été un tour de force technique et artistique. (http://whc.unesco.org/fr/list/80)

FRANCE : La Cathédrale de Chartres

Construite en partie à partir de 1145, et reconstruite en vingt-six ans après l'incendie de 1194, la cathédrale de Chartres est le monument par excellence de l'art gothique français. Sa vaste nef du plus pur style ogival, ses porches présentant d'admirables sculptures du milieu du XIIesiècle, sa chatoyante parure de vitraux des XIIe et XIIIe siècles en font un chef-d'œuvre exceptionnel et remarquablement bien conservé. (http://whc.unesco.org/fr/list/81)

ESPAGNE (îles Canaries) : Parc national del Teide, à Ténérife

Situé dans l’île de Tenerife, le site comporte le strato-volcan du Teide-Pico Viejo qui est le point culminant d’Espagne (3 718 m). S’élevant à environ 7 500 m au-dessus des fonds océaniques, le volcan est considéré comme la troisième plus haute structure volcanique du monde. Il est situé dans un environnement remarquable : les conditions atmosphériques confèrent au paysage des textures et teintes en perpétuel changement, cette « mer de nuages » forme un arrière-plan visuellement très impressionnant derrière la montagne. Le Teide est d’importance mondiale car il témoigne des processus géologiques qui sous-tendent l’évolution des îles océaniques. (http://whc.unesco.org/fr/list/1258)

Valeur universelle exceptionnelle

Le Parc national de Teide, dominé par les 3 781 mètres du strato-volcan Teide-Pico Viejo, représente un assemblage riche et divers de caractéristiques et de paysages volcaniques concentrés dans un décor spectaculaire.

Critère (vii) : Le mont Teide offre un paysage volcanique spectaculaire dominé par l'escarpement déchiqueté de Las Cañadas et par un volcan central qui fait de Tenerife la troisième plus haute structure volcanique du monde. Dans ce paysage, on trouve une série extraordinaire de formations topographiques qui révèlent différentes phases de construction et de remodelage du complexe volcanique et mettent en valeur sa géodiversité unique. L'impact visuel est accentué par les conditions atmosphériques qui donnent au paysage des textures et des tons changeants et par une  ‘mer de nuages' qui forme un arrière plan impressionnant pour la montagne.

Critère (viii) : Le Parc national de Teide est un exemple exceptionnel d'un système volcanique relativement ancien, géologiquement complexe et mature qui évolue lentement. Il a une importance mondiale en ce qu'il illustre de diverses manières des processus géologiques qui sous-tendent l'évolution des îles océaniques, et ses valeurs complètent celles des biens volcaniques déjà inscrits sur la Liste du patrimoine mondial, comme le Parc national des volcans d'Hawaii. Il offre un assemblage divers et accessible de caractéristiques et de paysages volcaniques dans une zone relativement limitée. Le site est un centre capital pour la recherche internationale et influence, depuis longtemps, la géologie et la géomorphologie, notamment à travers les travaux de von Humboldt, von Buch et Lyell ce qui fait du mont Teide un site important pour l'histoire de la volcanologie.

Le bien est bien géré et bien financé, avec un plan d'aménagement d'une durée de six ans en vigueur qui doit être renouvelé en 2008. Il bénéficie de la même protection juridique que les autres parcs nationaux d'Espagne et est entouré par une zone tampon. Les problèmes de gestion clés sont la gestion du tourisme, les impacts potentiels des changements climatiques et la coordination efficace des responsabilités de gestion entre les paliers de gouvernement nationaux et régionaux.

ESPAGNE : Palais de la musique catalane et hôpital de Sant Pau, Barcelone

Ces deux édifices comptent parmi les plus belles contributions de l'architecte catalan de l'Art nouveau Lluís Domènech i Montaner, à l'architecture de Barcelone. Le Palais de la musique catalane est une construction exubérante à armature d'acier, pleine de lumière et d'espace, décorée par de nombreux grands artistes de l'époque. L'hôpital de Sant Pau manifeste la même hardiesse de conception et de décoration, tout en restant parfaitement adapté aux besoins des malades. (http://whc.unesco.org/fr/list/804)

Justification d'inscription

Le Comité a décidé l'inscription de ces deux biens sur la base des critères (i), (ii) et (iv), considérant que le Palais de la Musique catalane et l'hôpital de Sant Pau à Barcelone constituent des exemples exceptionnels du style "Art Nouveau", imaginatif et exubérant, qui fleurit dans la Barcelone du 20ème siècle.

ESPAGNE : Ensemble archéologique de Mérida

La colonie d'Augusta Emerita, qui donna naissance à l'actuelle Mérida en Estrémadure, fondée par Auguste en 25 av. J.-C. à la fin de la campagne d'Espagne, devint capitale de la Lusitanie. Les vestiges de la ville antique, complets et bien conservés, comprennent notamment un large pont sur le Guadiana, un amphithéâtre, un théâtre, un vaste cirque et un remarquable système d'adduction d'eau. Ils constituent un excellent exemple de capitale provinciale romaine au temps de l'Empire et dans les années qui suivirent. (http://whc.unesco.org/fr/list/664)

ESPAGNE : La Vieille ville de Salamanque

Cette ville ancienne, avec sa prestigieuse université, est située au nord-ouest de Madrid. Conquise par les Carthaginois au IIIe siècle av. J.-C., puis ville romaine, elle passa ensuite sous la domination des Maures jusqu'au XIe siècle. Son université qui est l'une des plus anciennes d'Europe a atteint son apogée durant l'âge d'or de Salamanque. Le centre historique de la ville renferme d'importants monuments romans, gothiques, mauresques, Renaissance et baroques. La Plaza Mayor, avec ses galeries et ses arcades, est particulièrement imposante. (http://whc.unesco.org/fr/list/381)

ESPAGNE : La Cathédrale, l'Alcázar et l'Archivo de Indias de Séville

Les trois bâtiments constituent un admirable ensemble monumental au cœur même de Séville, les deux premiers apportant un témoignage exceptionnel sur la civilisation des Almohades et sur l'Andalousie chrétienne, toute pénétrée d'influences maures depuis la Reconquête de 1248 jusqu'au XVIe siècle. Le minaret de la Giralda, chef-d'œuvre de l'architecture almohade, jouxte la cathédrale à cinq nefs, qui est le plus grand édifice gothique d'Europe et abrite le gigantesque tombeau de Christophe Colomb. L'ancienne Lonja, devenue Archivo de Indias, conserve les plus précieuses des archives relatives aux colonies d'Amérique. (http://whc.unesco.org/fr/list/383)

  

ESPAGNE : La Sagrada Familia à Barcelone

Sept biens construits par l’architecte Antoni Gaudí (1852-1926), à Barcelone ou à proximité, inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en 1984 témoignent de la contribution créative exceptionnelle de Gaudí au développement de l’architecture et des techniques de construction à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Ces monuments sont l’expression d’un style à la fois éclectique et très personnel qui s’est donné libre cours non seulement dans l’architecture mais aussi dans l’art des jardins, la sculpture et toutes les formes d’arts décoratifs. Les 7 bâtiments sont : le parc Güell, le palais Güell, la Casa Mila, la Casa Vicens, le travail de Gaudí sur la façade de la Nativité et la crypte de la cathédrale de la Sagrada Familia, la Casa Batlló, la crypte de la Colònia Güell. (http://whc.unesco.org/fr/list/3200)

Justification d'inscription

Critère (i) : L’œuvre d’Antoni Gaudi représente une contribution créative exceptionnelle et remarquable au développement de l’architecture et de la construction de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle.

Critère (ii) : Le travail de Gaudi représente un important échange de valeurs, étroitement associé aux courants culturels et artistiques de son temps représentés par le Modernisme catalan. Il a anticipé et influencé bon nombre de formes et de techniques qui ont joué un rôle dans le développement de la construction moderne au XXe siècle.

Critère (iv) : L’œuvre de Gaudi comporte plusieurs exemples remarquables de la typologie de construction de l’architecture du début du XXe siècle, tant résidentielle que publique, pour le développement de laquelle il a joué un rôle majeur sur le plan de la création.

Notes
  • Le « Parque Güell, palais Güell, Casa Mila à Barcelone », précédemment inscrits sur la Liste du patrimoine mondial, fait partie de « Œuvres d’Antoni Gaudí ».

ESPAGNE : Le Monastère et site de l'Escurial (Madrid)

Construit à la fin du XVIe siècle sur un plan reproduisant la forme d'un gril, instrument du martyre de saint Laurent, le monastère de l'Escurial s'élève dans un site de Castille d'une exceptionnelle beauté. Rompant par sa sobriété avec le style qui prévalait alors, son architecture exerça une influence considérable en Espagne pendant près d'un demi-siècle. Retraite d'un roi mystique, l'Escurial fut, pendant les dernières années du règne de Philippe II, le centre du plus grand pouvoir politique d'alors.

ESPAGNE : La Cathédrale de Burgos

Commencée au XIIIe siècle, en même temps que les grandes cathédrales de l'Île-de-France, et achevée aux XVe et XVIe siècles, Notre-Dame de Burgos résume l'histoire entière de l'art gothique dans sa splendide architecture et dans la collection unique de chefs-d'œuvre – peintures, stalles, retables, tombeaux, vitraux etc. – qu'elle abrite. (http://whc.unesco.org/fr/list/316)

ESPAGNE : L’Alhambra

Dominant la ville moderne construite dans la plaine, l'Alhambra et l'Albaicin, situés sur deux collines adjacentes, constituent la partie médiévale de Grenade. À l'est de la forteresse et résidence de l'Alhambra s'étendent les merveilleux jardins du Generalife, ancienne demeure champêtre des émirs qui régnaient sur cette partie de l'Espagne aux XIIIe et XIVe siècles. Le quartier résidentiel de l'Albaicin conserve un riche ensemble d'architecture vernaculaire maure dans laquelle l'architecture andalouse traditionnelle se fond harmonieusement. (http://whc.unesco.org/fr/list/314)

Note
  • Extension du bien « Alhambra et du Generalife à Grenade » pour y inclure le quartier de l'Albaicin.

ALLEMAGNE : Châteaux et parcs de Potsdam et Berlin

Avec ses 500 ha de parcs, ses 150 constructions édifiées entre 1730 et 1916, l'ensemble des châteaux et parcs de Potsdam constitue une entité artistique exceptionnelle dont le caractère éclectique renforce l'unicité. Cet ensemble est prolongé, dans le district de Berlin-Zehlendorf, par les châteaux et les parcs qui s'étendent sur les rives de la Havel et du lac de Glienicke. Voltaire séjourna dans le palais de Sans-Souci, construit sous Frédéric II entre 1745 et 1757. (http://whc.unesco.org/fr/list/532)

ÉTATS-UNIS : le Parc National du Grand Canyon

Sculpté par le Colorado, le Grand Canyon, de près de 1 500 m de profondeur, est la gorge la plus spectaculaire du monde. Situé dans l'Arizona, il traverse le parc national du Grand Canyon. Ses strates horizontales retracent une histoire géologique s'étendant sur 2 milliards d'années. On y trouve aussi les vestiges préhistoriques d'une adaptation humaine à un environnement particulièrement rude. (http://whc.unesco.org/fr/list/75)

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Valeur exceptionnelle

Le Grand Canyon offre l’un des plus grands spectacles géologiques permanents de la planète. Son étendue est impressionnante et le témoignage qu’il révèle sur l’histoire de la Terre a une valeur inestimable. La gorge d’une profondeur de 1,5 km, mesure de 500 m à 30 km de large. Elle serpente sur 445 km de long et ses sinuosités résultent de six millions d’années d’activité géologique et d’érosion causée par les eaux du Colorado sur la croûte terrestre soulevée. Vus des bords du canyon, les temples, les buttes, les pointes et autres mesas donnent l’impression d’être des montagnes. Les strates horizontales du canyon retracent 2 milliards d’années d’histoire géologique et illustrent les quatre grandes ères géologiques qui la composent.

Critères

(vii) Fort de sa réputation et de sa beauté naturelle exceptionnelle, et considéré comme l’un des paysages les plus puissants du monde sur le plan visuel, le Grand Canyon doit son renom au caractère vertigineux de ses profondeurs, à ses buttes en forme de temples et à sa topographie aussi vaste que multicolore et labyrinthique. Le parc recèle parmi ses merveilles naturelles de hauts plateaux, des plaines, des déserts, des forêts, des cônes de cendres, des coulées de lave, des cours d’eau, des cascades et l’une des plus grandes rivières d’eaux vives d’Amérique.

(viii) Le parc renferme des données géologiques sur les quatre ères de l’histoire de l’évolution de la Terre, du Précambrien au Cénozoïque. Les périodes précambrienne et paléozoïque sont particulièrement visibles sur les parois du canyon et présentent une forte concentration de fossiles. De nombreuses grottes abritent des fossiles et des vestiges fauniques qui étendent le registre paléontologique jusqu’au Pléistocène.

(ix) Le Grand Canyon est un exemple exceptionnel de milieux biologiques ayant évolué à diverses altitudes à mesure que la rivière a creusé son lit, illustrant cinq des sept zones de vie d’Amérique du Nord dans les parois du canyon. Les espèces végétales et animales se chevauchent dans un grand nombre de zones et se retrouvent dans l’ensemble du canyon.

(x) La topographie variée du parc a constitué des écosystèmes d’une égale diversité. Les cinq zones de vie à l’intérieur du canyon sont représentées dans une zone géographique remarquablement restreinte. Le Parc national du Grand Canyon est un refuge écologique, avec des vestiges relativement intacts d’écosystèmes en régression (à l’instar des forêts boréales et des communautés ripicoles du désert) et de nombreuses espèces de faune et de flore endémiques, rares ou menacées.

ÉTATS-UNIS : La Statue de la Liberté

Exécutée à Paris par le sculpteur Bartholdi avec la collaboration de Gustave Eiffel pour la charpente métallique, la statue colossale de la Liberté éclairant le monde fut offerte par la France pour le centenaire de l'indépendance des États-Unis. Inaugurée en 1886, elle a accueilli depuis lors à l'entrée du port de New York des millions d'immigrants venus peupler les États-Unis. (http://whc.unesco.org/fr/list/307)

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Valeur exceptionnelle

La Statue de la Liberté éclairant le monde, immense statue creuse constituée de fines plaques de cuivre repoussé sur une carcasse en acier, a été conçue à Paris par le sculpteur français Frédéric Bartholdi, en collaboration avec l’ingénieur français Gustave Eiffel qui en avait exécuté la charpente. La statue a été offerte par la France pour le centenaire de l’indépendance américaine en 1876. Sa conception et sa construction ont été reconnues à l’époque comme l’une des grandes prouesses techniques du XIXe siècle. Lors de son inauguration, dix ans plus tard, elle a été saluée comme un symbole alliant l’art et la technique. Du haut de son piédestal, conçu par le célèbre architecte Richard Morris Hunt, sur une île à l’entrée du port de New York, la Statue a depuis accueilli des millions d’immigrants arrivant aux États-Unis par bateau.

Critères

(i) Cette statue colossale est un chef-d’œuvre de l’esprit humain. La collaboration entre le sculpteur Bartholdi et l’ingénieur Eiffel a abouti à la production d’une merveille technologique associant l’art et la technique de manière à la fois novatrice et puissante.

(vi) La valeur symbolique de la Statue de la Liberté réside dans deux facteurs essentiels. Elle a été présentée par la France dans l’intention d’affirmer l’alliance historique entre les deux pays. Elle a été financée par une souscription internationale pour reconnaître l’établissement des principes de liberté et de démocratie par la Déclaration d’Indépendance des Etats-Unis, que la Statue tient dans la main gauche. La Statue est aussi rapidement devenue, et est toujours, un symbole de l’arrivée d’immigrants de nombreux pays vers les États-Unis à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Elle reste un symbole extrêmement fort – inspirant la méditation, le débat et la contestation – d’idéaux comme la liberté, la paix, les droits de l’homme, l’abolition de l’esclavage, la démocratie et la chance.